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PINGAN - INFORMATIONS PRATIQUES

Ping’An est un petit village constitué d’une centaine de grandes maisons en bois bâties à flanc de montagne au milieu desquelles serpentent de petites rues pavées. Attirés par l’argent du tourisme de nombreux paysans se reconvertissent dans l’hôtellerie et donc dorénavant nombre de ces grandes maisons traditionnelles ont été reconverties en Guesthouse. L’offre d‘hébergement est donc de plus en plus importante (plusieurs centaines de lits) et lors de ma visite deux nouvelles guesthouse étaient en construction. Ne sachant laquelle choisir lors de mon arrivée, je me suis rendu dans celle située au point le plus haut du village afin d’avoir la vue la plus dégagée possible sur le paysage. Cet hôtel s’appelle le VIEW PLACE INN et est tenu par un jeune couple très sympathique et serviable parlant quelques mots d’anglais (tel : 86-773-7582405). J’ai payé 70 yuans la nuit pour une chambre individuelle spacieuse et confortable (douche chaude, climatisation, câble réseau dans les chambres pour se connecter à internet, TV satellite, théière électrique…).

Cette chambre disposait de plus d’une baie vitrée panoramique offrant une magnifique vue sur la vallée. J’aurai sûrement pu négocier un tarif beaucoup plus bas mais je ne suis pas à quelques euros près.

Dans le village, il est également possible de trouver des chambres beaucoup plus spartiates sans douche pour 20 ou 30 yuans.

Pour moi, le seul problème à Ping’An c’est la présence d’insectes mutants de taille impressionnante : cafards de 7 ou 8 centimètres de long, papillons démesurés et surtout énormes araignées velues (cf. la photo de l’album). Les cafards et papillons ne me posent pas de problème mais la découverte de deux araignées d’une 10aine de centimètres sous mon lit m’a tétanisé et j’ai été obligé de faire appel au propriétaire pour qu’il m’en débarrasse. On retrouve ces araignées terrifiantes partout et je suppose que les hôtels situés au cœur du village en sont encore plus peuplés car les immenses toiles sont tendues entre les bâtiments. Donc le seul conseil que je donnerai pour un séjour à Ping’An c’est de contrôler les moindres recoins de la chambre avant d’aller se coucher.

On peut se restaurer pour vraiment pas cher dans tous les hôtels du village (5 à 20 yuans par plat). Globalement la nourriture proposée est assez peu variée et la qualité des plats très moyenne. Les légumes sont par contre savoureux et comme ils sont cultivés sur place au milieu des rizières, je suppose qu’ils sont bios. Je conseille d’essayer la délicieuse spécialité locale le « bamboo rice » (riz cuit dans un bambou sous la braise).

De nombreuses promenades sont possibles au départ de Ping’An. Pour les touristes ne restant pas longtemps comme c’était mon cas une belle balade autour du village permet de rejoindre les viewpoint 1 & 2 qui offrent une très belle vue sur les rizières en plateau. Le parcours est très bien indiqué et dure environ une heure et demi sur un chemin en pierre récemment restauré.

Pour ceux qui ont un peu plus de temps, on peut se faire guider à travers la montagne par les femmes locales pour rejoindre les villages de Jinkeng et Dazai (environ 4h de marche), parcourir la crête appelée « l’épine dorsale du dragon » pour rejoindre Heping (environ 4h de marche) ou visiter le lac de Zhonglu (3 à 4h aller/retour). Enfin, pour les plus courageux, il est possible de rejoindre le sommet de la montagne à plus de 2000 mètres d’altitude.

Sur les chemins autour du village on rencontre beaucoup de paysannes qui ont délaissé leurs champs pour proposer aux touristes de leur servir de guide ou se faire prendre en photo en échange de quelques yuans. C’est le cas en particulier des femmes de la minorité Zhuang qui pour 5 yuans se font prendre en photo pendant qu’elles coiffent leur longue chevelure traditionnelle.

Il y a peu de commerces à Ping’An et les produits y sont deux fois plus chers qu’à Longsheng. Il est donc préférable de faire le plein avant.

De Guilin, il faut tout d’abord prendre le bus pour Longsheng (2h de route au moins, billet 24 yuans) puis à Longsheng prendre un autre bus pour Ping’An. Il n’y a que trois bus par jour qui relient Longsheng à Ping’An (moins de 10 yuans par personne). Si vous les ratez ou que vous n’avez pas la patiente d’attendre le suivant comme se fut mon cas, vous trouverez autour de la gare routière nombre de taxis (de petites camionnettes) qui vous proposerons de vous amener là où vous voulez. Personnellement j’ai négocié le trajet jusqu’à Ping’An pour 40 yuans. Le trajet dure environ une heure sur une petite route sinueuse à flanc de montagne. Après un arrêt obligatoire au péage touristique, le taxi m’a amené jusqu’au village où, après avoir traversé le pont couvert qui en marque l’entrée, il m’a fallu un quart d’heure de d’ascension pour rejoindre la guesthouse que j’avais choisie. Au départ j’étais un peu perdu et une vieille paysanne m’a proposé de m’accompagner jusqu’à l’hôtel en échange de 5 yuans. Par la suite, j’ai vite compris comment la village est organisé et il est très facile de s’y repérer. Pour le trajet du retour, le plus simple est de demander aux gens de l’hôtel de réserver un taxi (j’ai payé 30 yuans mon retour). Pour les budgets plus serrés, comme à l’aller il faut attendre l’un des rares bus qui font la liaison.

Pour les personnes particulièrement fainéantes de vieilles femmes proposent de porter les sacs à dos et si vous ne craignez pas le ridicule leurs maris peuvent vous transporter en chaise à porteurs. Je n’ai vu que de riches citadins chinois se faire transporter de la sorte.

Normalement la saison des pluies dure de mars à septembre dans le nord du Guangxi, Août étant le mois le plus pluvieux. Cependant, en 2006, la Chine a souffert d’une exceptionnelle sécheresse et il n’est pas tombé la moindre goutte pendant mon séjour. Globalement les saisons à Ping’An devraient être les suivantes :

J'AIME	JE N'AIME PAS
La beauté des paysages L'extraordinaire travail des paysans pour entretenir les rizières en plateau La gentillesse et l’hospitalité des habitants Le Bamboo Rice Le thé local La tranquillité de la montagne tôt le matin L'authenticité pour l'instant encore relativement préservé des lieux Hébergement et nourriture bon marché (cependant les prix semblent augmenter très rapidement)	Devoir payer 100 yuans pour entrer dans la vallée Les villageoises de le minorité Zhuang un peu collantes et sans cesse en train de proposer leurs services contre de l'argent La nourriture un peu cheap Les araignées monstrueuses Les touristes chinois peu respectueux de la nature, du calme des lieux et méprisants avec les locaux

 

Je recommande donc fortement la visite des terrasses de Longji mais dépêchez-vous car l’afflux grandissant de touristes risque de faire disparaître rapidement l’authenticité des lieux. De plus, il est à craindre qu’un nombre grandissant de paysans abandonnent l’entretien des rizières pour se consacrer aux activités liées au tourisme, bien plus rémunératrices. Par la suite, faute d’entretien suffisant, la beauté des paysages risque de se dégrader faisant perdre à la vallée son principal attrait touristique.

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